Annoncé en mars 2017 par Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, au MIPIM (Marché international des professionnels de l’immobilier) de Cannes, le projet de la Tour Occitanie confié au promoteur parisien La Compagnie de Phalsbourg interroge. L’Association du quartier Chalets-Roquelaine milite, aux côtés des associations « Non au Gratte Ciel de Toulouse », « France Nature Environnement », « Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées »… pour l’abandon de ce projet. 

Quelques arguments : 

– un projet sorti du chapeau du Maire, sans aucune concertation. 

– un projet démesuré : 150 mètres de haut, une emprise d’environ 35 000 m², 38 niveaux, 13 000 m² de bureaux, plus de 100 logements, des hôtels et des restaurant de luxe, des locaux pour la SNCF, un investissement potentiel de 130 M€. 

– un projet qui « écraserait » la gare Matabiau et le Canal, monuments historiques remis récemment en valeur par le projet Busquets 

– un projet sans fondement : un excédent de bureaux existe déjà à Toulouse et de nombreux programmes sont déjà prévus au sein de Grand Matabiau Quai d’Oc 

– un projet onéreux à la construction, dont les logements ou bureaux se vendront chers. 

– un projet onéreux à l’entretien : la copropriété remplacera-t-elle les arbres « bonsaïs » plantés en jardinières et  appelés à être remplacés  tous les dix ans ? 

– un projet énergivore (surconsommation de 25%), anti-écologique, qui créera un immense îlot de chaleur urbain, favorisera la pollution en l’ancrant sur Marengo, plongera tout un quartier dans son ombre portée et sera fatal aux migrations d’oiseaux qui heurteront les immenses surfaces vitrées masquées par les arbustes 

– Un projet qui s’affranchit de règles en vigueur dans l’habitat : suppression du quota de 30% de logements sociaux, des places de parking pour les voitures ou les vélos… et conçu selon un règlement technique de 2012 loin d’être le dernier en vigueur 

– Un modèle de développement urbain dépassé, un « bâtiment-ville » dont l’échec est prévisible (cf. les centres commerciaux Compans et St Georges à Toulouse, le quartier de la Part-Dieu à Lyon…). 

Pour en savoir plus :  

Lire la Gazette n°91, la Gazette n°93, la Gazette n°94

Consultez le site du collectif Non au Gratte Ciel de Toulouse