Touche pas à ma classe

Touche pas à ma classe!

L’Ecole du Nord menacée

Le Comité Départemental de l’Éducation Nationale devait se réunir le 8 février pour examiner la proposition du Rectorat de supprimer 40 classes primaires à Toulouse – dont une à l’École du Nord -, avec la création de nouvelles classes non encore chiffrée.

Située boulevard d’Arcole, l’école primaire du Nord,  accueille un tiers d’élèves venant des alentours de Saint-Sernin, un tiers d’Arnaud-Bernard et un tiers des Chalets. Elle compte une classe par niveau, avec des effectifs à la baisse. Après la rentrée 2023, on comptait 26 élèves en CM2, 25 en CM1, 19 en CE2, 18 en CE1 et 14 en CP. Supprimer une classe imposerait d’en créer à double niveau avec de forts effectifs, ce qui nuirait à la bonne éducation des élèves.

Mobilisation des parents d’élèves

Les parents d’élèves se sont mobilisés pour garder leurs cinq classes. Une mobilisation que soutient l’Association du quartier Chalets-Roquelaine.

En 2014, l’École du Nord avait déjà failli perdre une classe. Grâce à la mobilisation exemplaire des parents, des quartiers, mais également de la mairie qui avait su optimiser les inscriptions, la menace s’était éloignée.

Comment en est on arrivé là ?

Certes, il faut constater une baisse générale de la natalité en France. Mais à Toulouse, nous mesurons aussi les effets de la politique du logement. Faute de pouvoir s’y loger, le centre ville, où le nombre de logements disponibles diminue, est déserté par les familles avec enfants. Dans nos quartiers, les grands appartements sont transformés en studios, T1 ou T2 pour les étudiants et les jeunes couples et de plus en plus d’appartements sont réservés à la location temporaire de type Airbnb plus rentable et moins fiscalisée. Les loyers augmentent et deviennent inaccessibles pour la plupart des personnes. Par ailleurs, il existe très peu de logements sociaux (3% des logements dans notre quartier). Enfin, par refus de la mixité sociale de l’école publique, des parents choisissent l’école privée pour leurs enfants. Nous sommes très souvent interpellés par des familles avec enfants qui voudraient rester dans le quartier mais ne le peuvent pas. C’est pourquoi nous demandons depuis des années la construction de logements sociaux, en particulier au 36 rue Roquelaine – projet qui devrait aboutir – et refusons les ghettos de riches comme la Tour Occitanie. Quel avenir pour notre quartier et le centre ville ?

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