Canicule : oser informer les pollueurs.

Bêtement, je suis rentré à Toulouse au début de cette semaine de canicule après le 15 août. La température pulvérisait ses records (40 et des grosses poussières) alors que la pollution se tenait curieusement dans une moyenne habituelle.

Il a suffi du conducteur d’une Golf immatriculée 66 pour augmenter de plus de 50 % les particules fines (PM 2,5 de 23 à 37, PM 10 de 5 à 8,5)* ; il a laissé sa clim tourner pendant une heure et demie (de 12h30 à 14h) pendant qu’il consultait sa tablette et ses rendez-vous (?) dans le quartier. La température à l’ombre dans la rue dépassait 31 degrés, la mienne frôlait l’apoplexie. Mon entourage m’a dissuadé plusieurs fois d’intervenir pour lui demander – gentiment bien sûr – de couper le moteur de son véhicule à l’arrêt. J’en ai profité pour me dégonfler d’intervenir d’autant plus que nous n’avions pas fini de déjeuner.
Mais comment intervenir la prochaine fois, qui ne devrait pas tarder si les épisodes de canicule se répètent ? Vite fait, un essai de papillon à glisser – gentiment encore – sous l’essuie-glace :

Quartier Chalets-Roquelaine

Le quartier où on se dit bonjour et où on évite de polluer les voisins en ne laissant jamais tourner le moteur de son véhicule à l’arrêt.

Garez-vous plutôt à l’ombre, profitez-en même pour faire une sieste si vous n’êtes pas pressé. Et revenez-nous voir bientôt, l’association de quartier peut même vous le faire visiter. A bientôt !

Vous pouvez faire part de votre avis en nous écrivant.

Vers 14h10, je suis allé, en m’excusant, le proposer au conducteur accro à sa tablette, en expliquant que l’Association de quartier était sensible à la pollution. Il a répondu, dans un sourire, que ça ne le dérangeait pas du tout de couper son moteur, ce qu’il a fait immédiatement.
Je n’ai pas eu le temps de remonter mon escalier que la Golf était partie en laissant deux grandes flaques d’eau de condensation sur le bitume… 

Alain Roy

* Mesuré sur le site aqicn.org du projet World Air Quality Index  qui fournit des informations sur la qualité de l’air pour plus de 130 pays, couvrant plus de 30 000 stations dans 2 000 grandes villes. Il permet d’avoir des mesures rue par rue.